Yum'

I. Fiche d’identité

Nom : Nakashima, mais connue sous le nom d'Hasegawa.

Prénom : Yumi Kitsune Endoh, mais connue seulement sous le prénom de Yumi.

Âge : Seize hivers

Pouvoir(s) contrôlé(s) : Métamorphose

II. Portrait moral

Caractère [minimum 6 lignes ]: "Pourquoi ?" est un mot bien innocent et si mignon dans la bouche d'une petite fille... Il est vrai que les adultes ou adolescents qui demandent "pourquoi" n'auront jamais la même innocence que si c'était un enfant quu posait cette question.
Dans le cas de Yumi, si. Il y a encore tant de choses qu'elle ne comprend pas ! Elle ne fera jamais rien sans comprendre pourquoi elle devrait le faire. Il faut toujours qu'elle discute les ordres... Mais peu à peu elle apprend qu'il ne faut pas trop vouloir savoir.
Elle ne sait lire que depuis peu. Mais elle n'est jamais allée à l'école... Tout ce qu'elle sait, c'est que Naoki y allait, lui... Elle aurait aimé l'y suivre, mais elle "n'était pas encore prête". Elle n'a aucun talent particulier. Si ce n'est que... Elle possède une voix magnifique.
Le chant de la louve.

III. Portrait physique

Description physique [minimum 5 lignes ]: Pour faire une comparaison, disons que Yumi ressemble indéniablement à une louve. Ou une panthère, il y a quelque chose de félin en elle... Dans sa façon de se mouvoir, ses gestes toujours en harmonie. Souples. Précis.
Elle a le teint mât, la peau hâlée. Ses longs cheveux sont gris, couleur de lune, souvent emmelés et relevés dans une coiffure maladroites. Elle a des canines assez proéminentes, certainement à cause de la viande crue dont elle s'est nourrie tant d'année... Ses oreilles sont assez pointue, à la façon d'une elfe. Elle a d'ailleurs l'ouï extremement fine. Trois marques légèrement visibles sur sa peau partent de ses oreilles et viennent sur ses joues... Elle n'a jamais su pourquoi elle avait ça. Idem pour une sorte de tatouage représentant une sorte d'as de pique.
Quant à ses yeux en amande... Ils sont incroyables. En fait, leur couleur varie. Du gris au bleu, du bleu au doré. Un éventail de ton bleutés, ponctué parfois de doré.
Mais le plus beau chez elle est sa voix. Pure et magnifique. Elle n'a jamais pris le temps d'exploiter ce talent, et ne sait d'ailleurs pas le potentiel qu'elle possède, mais un jour peut-être cela la démarquera-t-elle...

IV. Biographie

Histoire [minimum 8 lignes]: Inspirée, voir quelques passages cités, du livre "le Pacte des Marchombres : Ellana" de Pierre Bottero.

V. Autre

Code : [Okay]

Histoire :

– Pourquoi les nuages vont dans un sens et nous dans l’autre ?
Aki Nakashima éclata d’un rire tonitruant.
– Parce que nous ne sommes pas des nuages, Grenouille ! s’exclama-t-il en ébouriffant les cheveux de la fillette assise à côté de lui. Celle-ci fit la moue. Elle adorait son père, ses gestes tendres et rudes à la fois, sa voix forte et son inaltérable bonne humeur. Elle aimait moins qu’il ne réponde jamais à ses questions.
Elle leva les yeux vers le ciel, ouvrant la bouche pour y recevoir les flocons de neiges qui tombaient ce jour-là, contemplant les nuages qui filaient vers le sud alors que la caravane dont faisait partie leur chariot progressait vers le nord. Elle sentait qu’il y avait une explication à ce phénomène mais, à cinq ans et des poussières, les mots pour exprimer son trouble lui manquaient cruellement.
La bâche s’entrouvrit dans son dos et sa mère se glissa près d’elle. Fine, légère, toute de douceur et d’intuition. L’opposé de son époux.
Et son parfait complément.
– Maman, pourquoi les nuages vont dans un sens et nous dans l’autre ?
Isaya sourit, caressa la joue de sa fille du bout des doigts.
– Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions, tu le sais bien. Laquelle veux-tu entendre ?
– Les deux.
– Laquelle en premier alors ?
La fillette plissa le nez.
– Celle du savant.
– Nous allons vers le nord parce que l’on aura un travail là-bas, tu sais bien que nous devons gagner notre vie. Et puis là-bas il y a ta tante Misuko. Les nuages, eux, n’ont pas le choix. Ils vont vers le sud parce que le vent les pousse et, comme ils sont très légers, ils sont incapables de lui résister.
– Et la réponse du poète ?
– Les hommes sont comme les nuages. Ils sont chassés en avant par un vent mystérieux et invisible face auquel ils sont impuissants. Ils croient maîtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages,
mais leur vent à eux est mille fois plus fort que celui qui souffle là-haut.
La fillette croisa les bras et parut se désintéresser de la conversation afin d’observer un vol de canards au plumage chatoyant qui se posaient sur la rivière proche. Indigo, émeraude ou vert pâle, ils se bousculaient dans une cacophonie qui la fit rire aux éclats.
Lorsque les chariots eurent dépassé les volatiles, elle se tourna vers sa mère.
– Cette fois, je préfère la réponse du savant.
– Pourquoi ? demanda Isaya qui avait attendu sereinement la fin de ce qu’elle savait être une intense réflexion.
– J’aime pas qu’on me pousse en cachette.



- Aux armes !
L'ordre fusa, après quelques secondes de stupéfaction. Le convoi était attaqué par une horde de brigans.
Isaya prit la main de sa fille pétrifiée d'horreur et l'entraîna vers le chariot. Ahanant sous l'effort, elle repoussa les caisses pesantes qui encombraient le placher jusqu'à dégager une petite trappe.
Le compartiment qu'elle dissimulait était minuscule. Isaya dégagea rapidement ce qu'il contenait, et s'agenouilla devant sa fille.
- Ecoute-moi, ma princesse. Tu vas te cacher là-dedans.
- Pourquoi ?
Une question simple, sans la moindre trace de tension.
- Parce que les voleurs qui arrivent sont très méchants.
- Tu vas te cacher avec moi ?
- Non, je suis bien trop grande. Toi tu vas te cacher et lorsque j'aurais fermé la trappe, tu ne feras plus le moindre bruit.
Isaya savait qu'il était inutile d'exiger quoi que ce soit de sa fille. Elle ne suivrait ses recommandations que si elle en comprenait le bien-fondé.
- Tu n'auras le droit de bouger que si tu n'entends lus rien pendant un très très long moment. Aussi long qu'une nuit entière.
- Ca fait vraiment long. Tu seras où, toi ?
- Je ne sais pas, répondit Isaya en souriant. Je vais peut-être être obligée de partir et de te laisser seule, mais tu n'auras pas peur, n'est-ce pas ? Tu es grande, tu ne pleureras pas.
- Tu reviendras quand ?
- Il y a deux réponses à ta question. Je commence par laquelle ?
A l'extérieur, une bruit terrifiant s'éleva. Le bruit des armes qui fendent la chair, donnent la mort. La fillette tressaillit mais une carresse légère de sa mère sur sa joue réussit à l'enfermer dans l'univers de son regard.
- Laquelle ?
- Celle du savant.
- Je ne reviendrais peut-être jamais, ma princesse.
- Elle est nulle cette réponse. Donne-moi celle du poète.
Isaya se pencha pour la lui murmurer à l'oreille.
- Je serais toujours avec toi. Où que tu te trouves, quoi que tu fasses, je serais là. Toujours.
Elle avait placé la main sur sa poitrine. La petite la regarda avec attention.
- Dans mon coeur ?
- Oui.
- D'accord.
Aidée par sa mère, elle s'allongea dans la cachette.
- Maman...
Isaya posa un doigt sur ses lèvres.
- Tu te souviens, ma princesse ? Silence et patience. Maintenant dors, Yumi.
La trappe se referma. Elle la recouvrit de sorte qu'il ne soit pas visible du dehors.
Elle rejoignit son mari au combat. Ils combattirent avec l'énergie du désespoir, côte à côte.
A eux deux, ils réussirent à repousser la horde de voleurs.
Quelques secondes.
Le temps d'un dernier regard.

Dans la cachette sous le chariot, une fillette ferma les yeux.
Très fort.
Elle se sentait à l'étroit, peinait à respirer. Mais elle ne devait pas bouger.
Silence et patience.
Quelques secondes plus tard, à la place de la petite fille, se tenait un louveteau au pelage blanc. Blanc comme la neige.



Une louve à la parure d'argent, suivit de près par deux jeunes louveteaux, reniflait le sol avec méfiance. Des humains étaient passés par là.
Elle sentait une présence. Ni humaine, ni vraiment animale. Alors qu'elle cherchait la provenance de l'odeur, les louveteaux jouaient avec un anneaux en fer qu'ils avaient découvert dans le sol. La louve s'approcha, tira sur l'anneau...Et ouvrit la trappe.
Dedans, un louveteau dormait. Seul. Si seul...
Elle le prit délicatement dans sa gueule, et le ramena jusqu'à sa tanière...



La petite fille était redevenue humaine à son réveil, mais la louve l'avait gardée dans sa meute.
Elle ne savait plus parler, mais elle comprenait les loups dans leur langage sans parole. On ne lui apportait plus de nourriture à manger avec des couvert, en grandissant, elle devint l'une des meilleures chasseuses.
Maintenant, elle était une louve.

Mais tout changea.

Un coup de feu la tira du sommeil. Etendu non loin d'elle, son frère était mort.
Un deuxième coup de feu. Un troisième. Un cinquième...
Les loups s'étaient dispersés. Plusieurs étaient morts.
La jeune "louve" s'approcha silencieusement d'un des tireurs et jeta sur lui, le mordant furieusement au bras.
- Hé ! Mais c'est quoi ça ?
- C'est une gamine ! Qu'est-ce qu'elle fait là ?
Les coups de feu cessèrent. Tout le monde se regroupaient autour de la petite fille.
- Tu t'es perdue, petite ?
- Regardez comment elle est vêtue ! On dirait des peaux d'animaux !
- Dieu du ciel ! Mais c'est vrai ?
Désorientée, elle tourna sur elle même. Elle n'avait pas remarqué la blessure à sa jambe, qui lui faisait perdre du sang en abondance.
- Mais elle est blessée !
Elle s'évanouit. Tout simplement.



- Allez moi je sais que tu peux y arriver. Dis-moi ton nom, s'il te plaît. Tu peux parler, hein ?
Elle ne répondit pas. Comme toujours. Depuis qu'on l'avait ramenée et soignée au Centre Médical de Niigata, elle n'avait pas prononcé un mot. Personne ne savait d'où elle venait. On avait estimé son âge à quinze ans, mais personne ne savait que c'était bien la vérité. Voilà quatre ans qu'elle était dans ce centre. Quatre ans de silence. De silence et de patience.
- S'il te plaît !! C'est pas drôle de devoir t'appeller "la fille de la chambre 73" tout le temps pour bien se faire comprendre... Je sais que tu peux parler. Isaya -tu sais la nouvelle infirmière qui a fait les radios ?-, m'a assuré que tes cordes vocales n'étaient pas endommagées.
Elle fixa ses yeux dans ceux du jeune garçon. C'était le fils du docteur qui s'était juré de la faire parler, qui s'occupait d'elle depuis son arrivée, d'environ le même âge qu'elle.
Dans son regard gris, une étincelle s'alluma à l'entente du nom d'Isaya. Cela lui rappellait quelque chose...
D'un seul coup, elle se rappella. C'était le nom de sa mère.
Elle, elle s'appellait...
- ...Yu..mi.
- Wow tu vois t'as parlé !!! Attend t'as dis quoi ?
- Je m'appelle Yumi.
- Woah bah tu vois t'as un beau prénom en plus !!
Il lui sourit, le visage illuminé. Yumi lui rendit son sourire.
Une semaine après, elle allait vivre avec le docteur Hasegawa et son fils, Naoki, qui avait si bien veillé sur elle.



- Souffle !
- Mais pourquoi ?
- C'est une tradition ! Allez souffle les bougies.
Elle avait maintenant seize ans. Son attitude sauvageonne n'apparaissait presque plus. Mais ses souvenirs bien que flous lui revenaient sans cesse...
Elle en voulait aux hommes d'avoir tué les loups. Sa famille. Mais Naoki était gentil. Elle l'aimait beaucoup.

Cette nuit-là en se couchant elle se posa comme chaque soir des questions. Elle était certaine de s'être véritablement métamorphosée en loup. Mais Naoki lui certifiait que c'était impossible...
Elle prit sa décision. Le lendemain, elle essayerait de réveiller son don... Là, elle était bien trop fatiguée.

Comme chaque soir, elle écouta le bruit de la respiration de Naoki, qui dormait au-dessus d'elle dans le lit superposé au sien.
Elle s'endormit, enfin.

Le lendemain, elle se réveilla tôt et sortit sans bruit. Là, elle s'assit au sol du garage, inspira profondément, et se souvint. Simplement.
Quelques minutes après, qui lui parurent une éternité, une magnifique louve blanche avait prit sa place. Elle n'en fut pas surprise. Elle le savait.
Elle reprit sa forme humaine après de nombreux efforts, luttant contre son instinc qui lui dictait de partir loin.
Elle allait remonter dans sa chambre lorsque quelqu'un lui apparut soudainement et lui dit qu'elle ferait mieux de la suivre, elle n'était pas normale et il fallait qu'elle apprenne à maîtriser totalement son don. Ce qu'une certaine école, "Last Hope", l'aiderait à faire.
Pourquoi pas...? Peut-être trouverait-elle là-bas toutes les réponses à ses questions.
Elle reviendrait revoir Naoki de toutes façons...

Après avoir annoncé qu'elle acceptait de partir pour le pensionnat, elle remonta dans sa chambre chercher ses affaires. Là, elle écrivit une lettre disant qu'elle reviendrait. Elle la laissa en évidence sur le bureau, et murmura en partant :
- Je reviendrais, promis...
Lorsqu'elle partit, il neigeait.

T'étais pas obligée de faire si long xD
Mais fiche nickel ^^ Tu es validée...